lundi 4 mai 2009

Premiers récits en vrac !

Mercredi 29 Avril 5h00

On y est, c'est le jour du départ pour cette petite aventure outre-atlantique. Lever 5h00, départ du train pour Paris à 6h10 et arrivée à l'aéroport à 9h15. Plus que 3h00 à attendre avant le départ du vol à 12h15 en direction de Chicago.

Mercredi 29 Avril 10h00

J'ai réservé un vol sur American Airlines, et il y a à priori peu de français qui ont fait la même chose. Je comprendrai pourquoi plus tard. Passage obligé, l'enregistrement est très règlementé avec beaucoup de contrôles. Ensuite, pré-embarquement et passage dans la zone internationale. A ce moment précis, le départ est proche.

Mercredi 29 Avril 13h00

On a décollé, c'est parti pour 9h00 de vol jusqu'à Chicago. La classe économique présente un seul avantage, elle est économique. Pour ce qui est de la place, c'est un peu plus serré que dans un TGV en 2ème classe. Arrivée prévue à 14h24 à Chicago (7 heures de décalage horaire).

Mercredi 29 Avril 21h00

Le vol se termine, atterrissage dans 20 minutes environ. Pour revenir sur American Airlines, le constat est que l'ensemble des indications est en anglais, peu d'informations sur le vol en français. Par exemple, le capitaine vient de donner beaucoup de détail en anglais sur les conditions à l'arrivée (météo, numéro de terminal, etc,...) et en français, on se limitera à : « atterrissage dans 20 minutes » (avec l'accent évidemment).

Mercredi 29 Avril 21h30

Nous avons atterri, le temps semble correct, dans les 10 à 12 °C. Direction la douane. A ce moment précis, ce qui est le plus surprenant c'est la propreté des lieux et la serviabilité du personnel douanier. Pas de problème particulier à la douane, je récupère mes bagages, pas de contrôle et je sors de l'aéroport.

Mercredi 29 Avril 15h00 (maintenant c'est heure locale)

Dans la mesure où j'ai fait le choix de rejoindre Jamestown avec les bus Greyhound, il me faut me rendre à la gare routière de Chicago. Le vrai voyage commence, je n'ai pas eu le temps de repérer le parcours avant de commencer. Donc pas de solution, il faut demander. A ce moment précis, toute les impressions que l'on peut avoir sur son niveau d'anglais tombent à l'eau. Il est difficile de se faire comprendre et il est encore plus difficile de comprendre. Tant bien que mal, je comprends qu'il me faut rejoindre le centre de Chicago en train, c'est le moins cher (2$) et çà prend environ 1 heure. Go on !

Mercredi 29 Avril 16h30

Enfin dans le centre de Chicago, je commence à être fatigué (il est 23h30 en France) et la journée est loin d'être terminée (je n'ai pas vraiment dormi dans l'avion, juste somnolé). Chicago, comme toutes les villes américaines présente un énorme avantage, toutes les rue sont perpendiculaires. C'est vraiment plus facile pour s'orienter. En fait chaque espace entre quatre rues est appelé « block ». En fait, quand vous demander votre chemin, on vous dit d'aller tout droit sur deux blocs, prendre à droite et descendre 1 bloc.
Je trouve donc assez facilement la gare routière.
Ce qui est impressionnant, c'est que vous vous trouvez dans le centre d'une très grande ville et la circulation est très fluide, les trottoirs sont rutilants de propreté, les automobilistes ultra respectueux et courtois. Je voulais photographier la « Sears Tower » mais il y a du brouillard.
J'ai maintenant 6h00 devant moi et je ne sais pas vraiment comment les occuper. Je mets les bagages à la consigne et je décide d'aller un peu dans le centre histoire de manger quelque chose.

Mercredi 29 avril 18h00

Je sors d'un Starbucks Coffee où l'on sert du « regular coffee » (à la cafetière). Il est impressionnant de voir les Américains passer leur temps à manger quelque chose ou boire des cafés ou du coca quoiqu'ils fassent (en conduisant, en marchant dans la rue, …). Les quantités sont également impressionnantes. Je passe ensuite au McDo histoire de manger quelque chose. Je commence à être bien fatigué et décide d'aller attendre à la gare routière. J'aurai 4 heures d'attente.

Mercredi 29 avril 20h00

La gare commence à se remplir. Les bus longues distances semblent s'adresser aux classes très populaires. Les styles sont plutôt variés. Afro-américains branchés, Amish, cow-boys Texans, étudiants en vadrouille,... et moi.

Mercredi 29 avril 22h30

Me voilà installé dans le bus, par chance il n'y a pas trop de monde, je n'ai personne à côté de moi ce qui me permettra peut-être de dormir un peu. J'ai 16 heures de voyage avec d'innombrables arrêts. Pour n'en citer que quelques uns : Milwakee, Minneapolis, Fargo et Jamestown.

Jeudi 30 avril 16h00 (je n'ai pas vraiment dormi depuis 35 heures)

Je devrais être arrivé depuis 1h00, mais des changements imprévus de bus nous ont retardé. Premier constat sur le Dakota du Nord : il fait plutôt froid, c'est très plat et le vent peut être assez fort et froid.
La région de Fargo a subi de fortes inondations il y a 1 ou 2 mois, on voit des restes d'inondations un peu partout. Le paysage est très plat avec des champs à perte de vue.
Descente du bus et rencontre avec mon hôte des 8 prochains mois.
Accueil sympathique, discussion courtoise. C'est plutôt cool même si la fatigue commence à rendre les choses plus dures.
Il y a encore de la neige sur le bord des routes, c'est surprenant compte tenu de ce que je sais du climat de cet Etat. Je pose donc la question. Et là la réponse me coupe les jambes. Il y a 3 semaines environ il est tombé à peu près 1 mètre de neige en trois jours, il y a donc des restes. De plus, la fonte à été rapide avec des inondations un peu partout.
Nous avons 40km à faire pour rejoindre la ferme.

Jeudi 30 avril 18h00

Arrivée à la ferme, après l'autoroute et les nationales correctes, il faut emprunter des « gravels roads » (route de gravier) et compte tenu des conditions climatiques des semaines passées, il faut un 4x4, un vrai. Après 5 ou 6 kilomètres de ce type de route, arrivée au milieu de nulle part. Pour la première fois de ma vie, cette expression a vraiment un sens.
Mes collègues d'aventure sont six à être déjà arrivés : 1 français, 2 suédois, 1 suisse (suisse allemande), 1 néo-zélandais.
On passe à table vers 19h00 et je fais l'effort de rester éveillé encore quelque temps.
Enfin, je vais pouvoir me coucher, il est 23h00 (soit vendredi 6h00 du matin en France). Cela fait 48 heures que je n'ai pas réellement dormi. Cela va faire du bien.

A suivre....